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Rwanda, P.KAGAME se rendra au mémorial de Gisozi à Kigali, où plus de 250 000 victimes du génocide sont enterrées.

Le Rwanda débute, dimanche 7 avril, une série de commémorations du génocide de 1994 au cours duquel au moins 800 000 personnes, essentiellement parmi les Tutsi, périrent en cent jours lors d’un drame indicible qui a changé à jamais le pays.

La journée de dimanche ouvre une semaine d’activités consacrées à la mémoire du génocide et un deuil de cent jours, une période de commémoration toujours très douloureuse pour les survivants et leurs familles. Le président français Emmanuel Macron, qui ne s’est pas rendu dans le pays pour cette première journée de cérémonies, a annoncé depuis Paris que la date du 7 avril serait « désormais une journée de commémoration du génocide des Tutsi ». Une décision qui intervient après la mise en place, par l’Elysée, d’une commission chargée de faire la lumière sur le rôle joué par la France dans le pays pendant le génocide.

Le chef de l’Etat rwandais, Paul Kagame, 61 ans, lancera sur place les célébrations en déposant une gerbe et en allumant une flamme au mémorial de Gisozi à Kigali, où plus de 250 000 victimes du génocide sont enterrées. Il fera ensuite son discours rituel lors d’une cérémonie au Centre de conventions de Kigali, emblème de la modernité de la capitale rwandaise et du renouveau du pays depuis 1994.

A l’instigation du régime extrémiste hutu alors au pouvoir, le génocide a coûté la vie, entre avril et juillet 1994, à au moins 800 000 personnes, selon l’ONU, essentiellement au sein de la minorité tutsi, mais aussi parmi les Hutu modérés. Si le Rwanda s’est reconstruit, en l’espace d’une génération, sur les plans politique, social et économique, la mémoire du dernier génocide du XXe siècle n’est pas effacée. Le traumatisme fait toujours ressentir ses effets sur ceux qui l’ont vécu, mais aussi sur les jeunes.Puis une marche du souvenir mènera M. Kagame et ses invités vers le stade Amahoro (« Paix », en kinyarwanda), où aura lieu une veillée. Ce stade, dans lequel s’étaient réfugiés en 1994 des milliers de Tutsi pour échapper, sous la protection de l’Organisation des Nations unies (ONU), aux tueries, est souvent le lieu de crises traumatiques, appelées Ihahamuka, parmi le public bouleversé qui revit le drame.

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