Opinion : Mahamat Laouane appelle le PT à revoir ses déplacements

A travers une lettre ouverte Mahamat Laouane Sani, appelle le Président de Transition, Général Mahamat Idriss Deby Itno de revoir les dispositifs liés au déplacement de cortège présidentiel qui cause des désagréments de circulation routièredans la ville de N’Djaména.

Ci-dessous l’intégralité de sa lettre.

Monsieur le Président de la Transition, Chef de l’Etat,

Par la présente je souhaite attirer votre attention sur les problèmes de circulation que nous subissons quotidiennement à cause de vos déplacements dans la ville de N’Djamena autant dans le cadre de votre service (déplacement professionnel, tapis rouge…) que lors des événements divers et/ou personnels.

Selon une étude réalisée par l’Association JVH, les embouteillages causés par vos cortèges présidentiels souvent aux horaires de pointe engendrent une perte de temps estimée en moyenne à 3 heures par jour pour les usagers de la route, soit un coût économique et social considérable surtout pour notre secteur tertiaire dont l’emplacement est au centre de votre voie empruntée. On prend pour seul exemple au mieux les banques, et au pire les formations sanitaires.

De plus, ces embouteillages nuisent a plus d’un titre à la qualité de l’air, à la santé humaine, aux degradations des routes et de facto exposent à des niveaux élevés de pollution sonore et atmosphérique. Et aux risques des accidents de circulation, au blocage instutionnel sans exception y compris des stopages des ambulances, des pompiers, des cas de forces majeures…

Enfin, ces situations génèrent du stress, de la frustration et parfois de la violence chez les usagers (conducteurs et piétons), qui se sentent pris en otage par votre protocole de sécurité, qui, vraisemblablement, par manque de coordination avec la police routière et les autres services de régulation et syndicaux pour normalement prévenir et peut être éviter ces dommages non exhaustifs précités.

Vos hautes fonctions requièrent de la protection ultime, certes, c’est pourquoi, nous comprenons que votre sécurité est primordiale, mais nous pensons qu’elle ne doit se faire au détriment du bien-être social et des droits des citoyens.

D’ailleurs, cette attitude suscite plus de la méfiance et de la médisance de la population vis-à-vis de votre personne et par delà votre Titre. Je vous demande donc de revoir votre dispositif sécuritaire et de limiter au maximum les perturbations de circulation que vous occasionnez.

Ainsi, je vous suggére des solutions viables, acceptables et peuvent être sources de confiance et ressusciter de l’espérance. Pour cela, je vous exhorte d’utiliser des moyens de transport plus discrets et plus écologiques comme des hélicoptères, ou encore de privilégier la modestie comportementale, la sobriété environnementale, la discrétion sociale ou encore les horaires creux pour vos déplacements.

Nous vous invitons également à dialoguer avec les services et associations de mobilité urbaine, qui pourront vous proposer des solutions encore plus innovantes, agiles et participatives pour améliorer la fluidité du trafic et faciliter vos mouvements tant professionnels que personnels qui raviveront votre image et popularité, faute de quoi, une image autre celle que vous voudriez transmettre sera refletez a l’opinion pendant cette période charnière de notre pays.

C’est le moment de divorcer des mauvaises pratiques, Monsieur le Président – sachez-le et disons les vérités, mêmes celles qui fachent et « fachons-nous une bonne fois pour toute ». Sans quoi, nous retenons de votre volonté du moins affichée de la refondation du Tchad que de VANITÉ.

J’espére que vous prendrez en considération nos constatations et les cri des riverains et que vous agirez dans l’intérêt de réformer les pratiques nuisibles. Et restons à disposition pour toute proposition des solutions en toute intelligence.
  
Recevez, Monsieur le Président de la Transition, l’expression de ma parfaite considération.