Migration : Des enfants risquent leurs vies à la traversée du Sahara pour fuir la pauvreté
La migration des enfants à la recherche de l’eldorado, une question épineuse au cœur des préoccupations des acteurs politiques et organisations non gouvernementales.
Aujourd’hui, plusieurs enfants à travers le monde subissent des traitements dégradants et inhumains dans leur pays d’accueil. Le cas des enfants qui quittent les régions intérieures d’Afrique et du Moyen-Orient et traversent le Sahara pour atteindre la mer Méditerranée via la Libye est très préoccupante.
En effet, plusieurs mineurs Tchadiens fuient le plus souvent la pauvreté accentuée par les conditions des vies très difficiles. Poussés par l’espoir de rallier l’Europe espérant une vie meilleure à l’abri de faim, ils se font exploiter, maltraiter, brutaliser, emprisonner, et même tuer sur le chemin de « l’espoir ».
Cristina Brugiolo, représentante spéciale par intérim d’UNICEF en Libye a déclaré en octobre 2021 que : « Les enfants migrants et réfugiés en Libye continuent d’être confrontés à de graves violations des droits de l’enfant, notamment à des détentions arbitraires. Les enfants sont détenus dans des conditions dévastatrices et inhumaines dans ces centres de détention. Nous pouvons supposer que le nombre réel d’enfants détenus peut être beaucoup plus élevé car de nombreux garçons seraient placés dans des cellules avec des hommes adultes. »
Ces enfants continuent d’être exposés à des risques de protection et à des vulnérabilités multiples et complexes. Ils sont victimes de toutes les formes de violence (physique, psychologique et émotionnelle), d’exploitation, de maltraitance et de négligence.
Au Tchad, malgré la ratification de la Convention relative aux Droits de l’Enfant (CDE) et de nombreux autres instruments internationaux, la protection des enfants reste une réelle préoccupation.
PRÉOCCUPATION AU PLUS HAUT NIVEAU
L’enfant a autant des droits et, joue un rôle essentiel dans la société. Les organisations nationales et internationales qui œuvrent dans le domaine de l’enfance à l’instar de l’Unicef où dans le présent prix en coopération avec la HAMA, n’ont pas perdu de vue le respect des règles d’éthique et de déontologie en matière de journalisme et de protection des mineurs dans les médias.
Les mineurs sont victimes de violences au quotidien. Les images qu’on présente parfois à la télé ou dans des journaux, des mineurs impliqués dans des affaires dangereuses sont déplorables. Ils doivent être préservés conformément aux règles professionnelles.
Une partie de l’équipe de la Haute autorité des médias audiovisuels a effectué une tournée en septembre 2021, dans quelques provinces du Tchad pour organiser en partenariat avec l’Unicef »Une journée d’orientation et de réflexion sur les droits de l’enfant et la protection des mineurs dans les médias ».
Sans langue de bois, disons que les violences observées chez les enfants sont inadmissibles. Car il s’agit de l’avenir du pays, de ceux qui défendront les intérêts d’une nation.
VERS UNE SOLUTION IMMÉDIATE
La protection de l’enfant doit prendre en compte les besoins physiques, intellectuels, sociaux et affectifs de l’enfant et concerne également les mineurs en danger ou en risque de l’être. Cette protection est un ensemble de droits et de devoirs ayant pour finalité l’intérêt de l’enfant.
Pour pallier aux problèmes vis-à-vis de la protection de l’enfant, le Tchad et ses partenaires techniques et financiers œuvrant dans le domaine de l’enfance, s’efforcent d’améliorer le bien-être des enfants et de créer un environnement protecteur qui permet aux enfants d’être soignés et protégés au sein de leur famille et de leur communauté. Ceci, parfois grâce à la mise en œuvre de programmes de protection et de plaidoyer en faveur des enfants.
La protection de l’enfant mérite une attention particulière afin que les enfants se sentent plus en sécurité dans leur communauté et puissent participer avec engagement aux activités qui les concernent (leur réinsertion sociale).
En garantissant le présent d’un enfant, on peut aisément imaginer un avenir radieux pour chaque enfant et déduire par la suite de cette imagination une réalité.
TWM / Moussa Tahir Mahamat