Hôpital de l’amitié Tchad-Chine :Une maman perd la vie en donnant la vie
Le 31 janvier, un drame sanitaire a mis le personnel de l’hôpital dit de l’amitié Tchad-Chine sous le choc. Le couloir qui mène du bloc opératoire à la morgue où le corps de la victime fut déposé était jonché de sang. La vue du sang a mis les témoins en émoi, confie une source. Le corps, c’est celui d’une dame qui venait de rendre l’âme après une deuxième opération qui a visiblement mal tourné.
Tout est parti de l’échec d’une première opération. Selon nos informations, après l’avoir opérée, le chirurgien aurait refermé le ventre de la pauvre sur du matériel médical : il s’agit précisément de la compresse, clarifie une source proche du bloc opératoire de l’hôpital. Sortie de l’hôpital quelques jours après, la dame a commencé à ressentir des douleurs atroces. Elle revient se plaindre à l’hôpital, qui lui aurait fait savoir que les douleurs sont la conséquence logique de son opération. Pour les calmer, le médecin lui aurait prescrit des produits qui font un effet placebo.
Comme les douleurs persistent et n’étant pas rassurés par les explications du médecin, ses proches la conduisent dans une autre structure où elle est soumise à l’échographie, qui révèle la présence de compresse. Elle est reconduite d’urgence à l’hôpital de l’amitié Tchad-Chine pour être à nouveau opérée dans le but d’ôter le corps étranger qui empire sa santé. Chose qui lui sera fatale car « elle a commencé à perdre beaucoup de son sang et c’est suite à cela qu’elle est décédée », informe notre source.
Choqués, les parents de la femme ont demandé que justice soit rendue. Raison pour laquelle ils ont refusé de retirer le corps en dépit de l’exigence religieuse qui voudrait qu’il soit inhumé le même jour. Après moultes tractations, le corps a été retiré le 4 février dernier pour être enterré. Malgré que les autorités judiciaires sont intervenues, aucune poursuite ne serait engagée contre le chirurgien et l’hôpital et les parents de la victime auraient renoncé à porter plainte. On apprend que l’hôpital aurait versé la « dia » (prix du sang » pour calmer la situation.
Contactés, les responsables de l’hôpital ont reconnu qu’un tel drame a eu lieu, mais ont estimé qu’ils ne pouvaient pas se prononcer sur un si sensible sujet sans une autorisation expresse du ministre de la Santé publique.
Aux dernières nouvelles, un autre cas similaire aurait eu lieu au même moment dans le même hôpital. La victime serait prise en charge dans une structure publique de la place. Affaire à suivre.