fbpx

Editorial: Impact insuffisant, la diplomatie tchadienne doit changer de tactique

Une conférence des ambassadeurs a vu le jour du 19 au 21 novembre 2019 à N’Djamena, sous la houlette du président Idriss Deby Itno.

Venus de toutes les représentations diplomatiques et consulaires, les Diplomates tchadiens son nombreux à répondre à cette assise qui se rallume 19 ans après.

Cette rencontre se veut un leitmotiv du donner et de recevoir. Donner et du recevoir, des activités et missions accomplies, les solutions à proposer et anticiper les éventuelles difficultés tout ordre. Bref faire un état des lieux de l’image du pays de Toumaï à l’extérieur et surtout quel type de diplomatie souhaite le Président Deby pour la 4ème République.

Dans les départements ministériels du Tchad, hormis les ministres de l’éducation, de la santé, les finances, le ministère des affaires étrangères engloutit plus des ressources financières à l’extérieur avant la crise, une lourde charge financière au trésor public.

Les ambassadeurs, sinon les missions diplomatiques existent par ce qu’il y a une nécessité de coopération et d’échanges multilatéraux avec le monde extérieur et permettre de drainer les opportunités, connaissances techniques, scientifiques, militaires et administratives au Tchad, un pays enclavé qui fait face à un climat des affaires et d’emploi trop lourd pour ses jeunes poumons. 

Demandons-nous qu’est-ce que ces ambassadeurs ont apporté de nouveau dans le paysage diplomatique ou l’impact économique sur le pays.

L’amertume se vit, la réalité blesse, si nous illustrons les souffrances de tout genre que subissent les étudiants tchadiens à l’extérieur de leur pays, d’aucuns se demanderont si l’appareil diplomatique du tchadien est toujours en marche.

Chassés de chez eux pour manque de bourse ou retard dans le versement même voir suppression ou détournements dans  certains cas.

Les boursiers de l’État au  Burkina Faso, en Égypte, au Niger ou au Cuba… qui semble déjà laver son honneur, ont vécu des calvaires à cause du manque ou de l’absence d’un ambassadeur soucieux de répondre aux attentes des étudiants en relayant les lettres à la hiérarchie pour solutionner, problème qui d’ordre national. Certains représentants diplomatiques diront peut-être que la question des boursiers concerne le ministère de l’enseignement supérieur, mais n’est-ce pas qu’ils représentent tout le pays ?

Ils sont beaux, bien habillés au gorge mouillés d’aisance, les patrons du gouvernement tchadien à l’extérieur font l’allée des grandes salles des conférences en affichant une opulence d’avoir accompli les tâches qui leur sont assignées, mais quelles sont ces tâches et le résultat de leur impact dans la réalisation des programmes sectoriels que le Tchad élabore chaque année ? 

Dans les pays dites développés, en période des crises, les yeux sont rivés sur la diplomatie.  Au Tchad, l’on doigte le Chef de l’État d’avoir mal géré le pays et placé des intellectuels aux bagages, mais sans résultat palpables.

A qui la faute?

Le miroir national de l’extérieur, que nous nommons ici, le département de la diplomatie ne semble toujours pas satisfaire l’attente des tchadiens à l’extérieur.

Pour circuler dans les pays de la Communauté Economique Monétaire de l’Afrique Centrale, CEMAC, il faut de visas, pour transporter des marchandises dans les pays membres de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Afrique Centrale CEEAC, il faut la douane, pour transférer de l’argent dans les pays où la BEAC est implantée il faut des frais exorbitants. Pour la plupart des accords de la libre circulation des biens et des personnes le tchadien en souffre encore, car un suivi régulier n’est pas fait auprès des autres pays signataires, si ce n’est les services de l’immigration, c’est la douane ou d’autre services territoriaux qui  soutirent de l’argent des tchadiens  qui voyagent pour affaires ou privé.

Combien d’investisseurs sérieux se sont implantés au Tchad et combien d’accords économiques ont abouti via les missions diplomatiques du pays de Toumaï.

 La fermeture de la frontière du Nigeria, le géant de l’économie africaine, avec les pays limitrophes est un exemple épatant d’un manque cruel des diplomates économistes lobbyistes négociateurs.

Si cette politique étrangère reste un champ des individus habités par la rancune, par le manque du patriotisme politique et économique, le Tchad restera étouffé par une autarcie masquée.

Tous les pays veulent se développer et aller à la rencontre du monde, le Tchad aussi devrait partir à la quête de sa lettre de noblesse. Pour ce faire, il faut doter les ambassades des moyens conséquents pour rehausser leurs activités. Presque toutes les ambassades souffrent des problèmes financiers (arriérés de salaire des employés, arriéré de loyer) entre autres.

L’image de chaque ambassade dépend du leadership de l’ambassadeur mais également de la mise en disponibilité de son  budget de fonctionnement par le trésor public.

La nouvelle donne axée sur l’économie annoncée par le Président Deby ira-t-elle au-delà du discours ?

Par la rédaction TWM

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *