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Covid19 : À quand les mesures d’accompagnement au Tchad ?

Depuis la confirmation du premier cas déclaré positif au Covid19  le 19 mars 2020 à N’djamena, les autorités tchadiennes enchaînent les mesures de prévention et protection contre le Coronavirus.

Des mesures qui, en une semaine ont considérablement réduit le train de vie de la population N’Djaménoise.

Les marchés, écoles, restaurants fermés et ce jusqu’à nouvel ordre sans une précision sur la date de levée de ces mesures.

Après la confirmation des deux nouveaux cas le jeudi 26 mars 2020 amenant le nombre total de personnes testées positives au Covid19 à 5 sur l’ensemble du territoire, les restrictions s’endurcissent.

Les patrouilles mixtes composées de différents corps de force de l’ordre et de sécurité, accompagnées de la police municipale vont au-delà de faire respecter les mesures et consignes de sécurité sanitaire.

Les regroupements de plus de 10 personnes sont automatiquement dispersés  dans la violence et l’humiliation et pourtant la mesure instituée est de 50 personnes.

Pour les propriétaires des commerces non alimentaires qui ne respectent pas la règle de fermeture, sont bastonnés et embarqués sur des pick-up à destination des Commissariats.

S’agissant du confinement pour ceux qui n’ont plus d’activités à cause des mesures prises, rien ne leur permet de rester chez eux sans nourriture, sans électricité et eau potable.

Par contre, les pays de la sous-région tel que le Niger, ou encore la Mauritanie ont annoncé plusieurs mesures d’accompagnement allant de la prise en charge des factures d’électricité jusqu’à un soutien alimentaire pour un nombre important des ménages dans le besoin.

Certes le Tchad fait face à une double crise à la fois sanitaire (Coronavirus) et sécuritaire (Boko Haram dans la région du Lac Tchad).

La cellule de veille et sécurité sanitaire, accompagnée par les plus grands partenaires tels que l’organisation mondiale de la santé, L’UNICEF, la Banque Mondiale, le PNUD etc…. n’arrive pas à la mise en œuvre effective du plan de contingence.

L’économie tchadienne déjà fragilisée par les crises de 2015, 2016, 2017 subit une fois de plus de plein fouet les mesures restrictives de fermeture des marchés et frontières sans aucun plan de relance ou de soutien de la part du gouvernement et ses partenaires.

L’espoir est permis, la grande partie de l’opinion nationale a les yeux rivés vers le séjour du Chef de l’État dans le Lac pour combattre Boko Haram, mais une autre partie peine à survivre le jour au jour pendant cette période.

La situation sanitaire du Covid19 pour le moment ne concerne que la ville de N’djamena mais beaucoup des tchadiens de Bodo à Iriba ou de Ngouri à Léré… subissent sans comprendre les différentes mesures prise par le gouvernement.

La communication du gouvernement ne doit pas s’arrêter à faire des comptes rendus, des rapports ou des décisions, mais aller au-delà, pour rassurer la population, encourager les efforts des uns et des autres dans la sensibilisation et le soutien.

Le gouvernement du Tchad ne devrait-il pas tout simplement garantir le strict minimum pour chaque Citoyen dans le besoin ?

Par la redaction de Toumaî Web Médias

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