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Côte d’Ivoire : Six ans après l’attentat de Grand-Bassam les citoyens remémorent les souvenirs

 
 Six ans après l’attentat de Grand-Bassam, ville balnéaire à l’est d’Abidjan (Côte d’Ivoire), qui a fait 19 morts le 13 mars 2016, des victimes et témoins oculaires se souviennent encore de cette journée. Beaucoup des ivoiriens se rappellent encore cette triste journée qui a changé leurs comportement et ceux d’expatriés envers cette ville classée au Patrimoine mondial de l’UNESCO. 
 
13 mars 2016, plusieurs assaillants armés de kalachnikovs s’introduisent dans des maquis, restaurants et hôtels situés en bordure de mer à Grand-Bassam. Les assaillants ouvrent le feu sur tout ce qui bouge. Dix-neuf personnes périssent, dont trois militaires ivoiriens et une trentaine de blessés. Trois assaillants (deux Maliens et un Ivoirien) sont tués par les militaires ivoiriens des Forces spéciales, dépêchés sur le site. 
 
Ce mercredi 23 février 2022, six années se sont écoulées depuis les attentats de Grand-Bassam, les victimes et les témoins oculaires rencontrés tentent de comprendre et de surmonter le drame. Sous une chaleur de accablante, la population et les visiteurs de cette cité balnéaire vaquent normalement à leurs occupations. À première vue, rien ne laisse présager que la ville a subi une quelconque attaque terroriste. La forte capacité de résilience de la communauté locale à surmonter ses difficultés avait prévalu. 

Très émue, Ebirim Rose, manager d’un restaurant de la place par ailleurs, présidente de l’ONG JAH Live Art Culture et environnement, décrit l’attaque du 13 mars comme s’il se passait aujourd’hui. Visage triste elle raconte. ‘‘ Vers 13h00, nous étions à la Terrasse quand nous avons entendu plusieurs rafales de tirs. Les personnes qui tiraient le faisaient tout le long de la plage en se dirigeant vers nous au restaurant. Nous nous sommes écroulées… ’’. Marqué par les événements, Ebirim Rose, arrive à surmonter le choc des événements grâce au soutien de son mari, tout en commémorant la date du 13 mars. 
 
« J’étais dans mon stand j’ai entendu le coup de feu, arrivée au niveau de l’hôtel du sud, les gens fuyaient et le coup de feu devint fort. Il y avait plusieurs personnes sur cet endroit que vous voyez…tout le monde s’est mis à courir dans tous les sens. J’ai perdu un ami ici ». Confie un jeune nageur, qui a requis l’anonymat. Dans son témoignage ce jeune se souvient encore de détail et la cachette qui lui a sauvé la vie. 

Juste après l’attaque, al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) avait revendiqué l’attaque du 13 mars, détaillant l’identité de trois terroristes. L’enquête aussitôt ouverte par le procureur militaire ivoirien, Ange Kessi, a permis d’interpeller plusieurs suspects directs et indirects grâce à des téléphones portables retrouvés sur les assaillants tués. Mais le cerveau présumé de l’attaque est toujours en fuite.

Ainsi, la question qui taraude les citoyens est la lenteur de la justice pour situer les responsabilités afin que les victimes tournent la page.
 
Mbodou Hassan Semidjidda

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