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Artisanat : La Maroquinerie, mal perçue peine à décoller

Activité de transformation du cuir en objets manufacturés, le métier de la maroquinerie est connu essentiellement à travers la confection de sacs, portefeuilles, chaussures, ceintures, bijoux etc.

Ces objets sont créés à base de cuir provenant des peaux des animaux ( bœufs, vaches, boucs, de buffles, de crocodiles, de serpents etc. )

La maroquinerie reste un élément clé de l’artisanat mais très peu connue, voir même peu appréciée par certains tchadiens.

Ce métier évoque aussi des préjugés sociaux, assimilant son exercice à une catégorie de personnes. Ce dernier est l’un des facteurs qui a retardé considérablement sa prospérité.

Aussi, le secteur de la maroquinerie est confronté à des difficultés d’ordre matériel qui handicapent énormément son décollage.

L’abondance de notre faune sauvage et le succès du secteur de l’élevage au pays ont créé du profit au Nigeria voisin, car tous les produits issus de ce secteur sont exportés afin d’être transformés sur place. Selon les estimations, 55 % du bétail présent au Nigeria proviendrait du Tchad (Intereseaux.org), ajouté à cela des milliers de tonnes des peaux sont acheminées annuellement par voie terrestre.

Malgré ces difficultés, les maroquiniers tchadiens s’y mettent et travaillent avec les moyens de bord à fin de mettre leurs produits sur les marchés.

Certains N’Djaménois interrogés à ce sujet évoquent la courte durée de vie des articles confectionnés par les maroquiniers tchadiens.

D’après leurs explications, les usagers deplorent que les chaussures ne durent pas longtemps. À peine un mois et la semelle se détache. Tout en reconnaissant la bonne qualité de ces derniers, ils évoquent un prix non à la portée du citoyen lambda.

À la question de savoir pourquoi les chaussures confectionnées par les maroquiniers tchadiens ne durent pas, Adam Gladima, un maroquinier au marché à mil, a confié que les gommes utilisées pour les semelles ne sont pas de bonne qualité. C’est qui fait que les chaussures ont une courte durée de vie.

Pour valoriser le métier de ces hommes d’art, le Ministère de tutelle doit venir au secours des maroquiniers en les accompagnant dans l’exercice de leur metier, pour redonner à ce secteur ses lettres de noblesse.

TWM / ADAM RAMADANE IBRAHIM

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