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Incident au champ de fils : La présence militaire décriée par les habitants

Au marché champ de fils, situé dans le 5ème arrondissement de la capitale tchadienne, un mécanicien tué par un  militaire de l’armée nationale tchadienne, a déclenché la colère de la population.

Le tueur a été lynché et admis dans un l’hôpital de la place sous garde policière selon le Procureur de la République Youssouf  TOM. Pour contenir la situation, le gouvernement a déployé les forces de l’ordre sur les principaux axes  du marché pour des fouilles d’armes quotidiennes entrainant des bouchons dans la circulation.

Des femmes proches du militaire lynché auraient tenté de faire exploser le marché à deux reprises selon des sources habitants le champ de fils.

Depuis le 14 juillet 2020 le marché est fermé obligeant des centaines de commençants à passer leurs journées à la maison ou encore devant leurs boutiques fermées. C’est une situation intenable pour certains commerçants qui subissent encore les conséquences des mesures dû au coronavirus. C’est aussi des pertes en milliards de FCFA pour le pays.

Les commerçants de champ de fils subiront une triple crise économique, sociale et sanitaire ?

Des audios  de vengeance et d’incitation à la haine circulent sur les réseaux sociaux contre les occupants dudit marché, dont il faut le rappeler le principale centre de vente des pièces d’automobile.

Mécaniciens, commerçants exerçant sur ce lieu souffrent. Un commerçant se confie à nos reporters  «Cet endroit est le lieu qui me permet de subvenir à mes besoins et ceux de ma famille. Je suis un père de famille et j’ai du mal à subvenir aux besoins de ma famille à cause de cette fermeture, je ne sais quoi faire et avec la fête qui s’approche. On n’aura peut-être même pas un mouton».

Un autre renchéri «on a fermé les marchés près de trois mois à cause du corona, on vient à peine de rouvrir qu’on referme encore à cause de cette histoire de meurtre. A ce rythme-là la faillite est certaine » déclare-t-il.

Les jeunes du quartier sont gênés par cette présence brutale de la sécurité «J’ai l’impression d’être en enfer, j’étais trop habitué à la liberté. Avant cette histoire, on se promenait comme on voulait. On était à l’aise. Mais maintenant il faut se soumettre à la fouille à chaque entrée et sortie. En plus le regard des forces de l’ordre me fait peur, puisqu’ils ont un regard bizarre. On espère retrouver la vie normale le plus vite possible» se plaint Issa la vingtaine révolue.

Même si la présence des forces de l’ordre dérange certaines personnes, pour d’autres, la présence est un mal nécessaire.

A quand la réouverture du marché pour éviter des conséquences économiques et financières désastreuses pour le pays ?

TWM@ Ahmat Adoum Moussa

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