Borkou: Situation tendue à Faya, le Gouverneur sommé de partir
Situation toujours tendue, les jeunes posent des conditions pour le retour de la paix.
C’est suite aux récents événements de manifestations qui ont occasionné la mort d’un jeune garçon et un autre blessé à la jambe que les jeunes ont tenu, en date du 19 novembre, une réunion pour apporter de clarifications à l’opinion nationale et internationale.
Dans une note parvenue à la Rédaction ce samedi 20 novembre, les jeunes de la province du Borkou accusent leur Gouverneur, ISMAT ISSAKH, d’être le responsable des troubles sécuritaires dans cette province du grand Nord.
D’après le contenu du document, depuis l’installation du Gouverneur à la tète de la province, il mène une guerre sans merci contre sa propre population, en leur rendant la vie difficile.
Selon ces jeunes, le Gouverneur serait également derrière l’histoire des coupeurs des routes qui dépouillent les populations de leurs biens. Ces derniers tiennent également le Gouverneur responsable d’abus de pouvoir et d’abus d’autorité, de mauvaise gouvernance, de répression et d’oppression sur les paisibles citoyens.
Pour eux, ISMAT ISSAKH cherche seulement à ternir l’image de la province en cette période de transition.
À cet effet, les jeunes réclament à l’unanimité le départ immédiat du Gouverneur, une justice équitable et transparente des crimes commis par ce dernier et ses complices et aussi, la libération sans conditions de tous les véhicules saisis injustement.
Dans la même note d’information, les jeunes demandent aux plus hautes autorités du pays de revoir la décision de radiation du chef de canton du Borkou, le Colonel Hassan Kallibou Sougoumi au sein de l’armée.
Par ailleurs, ils désapprouvent les derniers faits concernant la saisie des drogues que le Gouverneur a présenté à la presse. Selon eux, c’est une histoire montée de toute pièce.
«Aucun fils du Borkou digne de ce nom ou véhicule de la part d’un fils du Borkou n’a été appréhendé avec des produits prohibés ou armes quelconques et aucun manifestant n’est poussé par une idée extérieur ». Précisent-ils.
Si toutes ces conditions ne sont pas prises en compte, ils menacent de continuer à mener des marches pacifiques dans la province.
@TOUMAI WEB MÉDIAS