Batha-Ouest: La préfète Fatimé Boucar Kossei lance l’opération « l’école d’abord »

la préfète du département de Batha ouest Fatimé Boukar Kossei a lancé officiellement ce mardi 1er octobre 2019 l’opération dénommée « L’ÉCOLE D’ABORD » en présence des autorités administratives, coutumières et religieuses ainsi des des parents d’élèves, enseignants.

Nous vous proposons de lire l’intégralité de son discours à cette occasion de la rentrée scolaire 2019-2020.

Avant tout propos, qu’il me soit permis de vous remercier chaleureusement pour votre sortie massive et pleine de sens ce matin à cette opération dénommée « L’ECOLE D’ABORD » à l’effet de lancer officiellement l’année scolaire 2019-2020.

Cette présente opération consiste à impliquer le gouvernement, les enseignants, les parents, les chefs religieux et coutumiers, les partis politiques, la société civile et les élèves eux-mêmes dans le processus éducatifs pour que chaque enfant, quels que soient son sexe, sa classe sociale, son appartenance géographique, ethnique ou religieuse; a le droit d’aller à l’école s’il en a l’âge et ce, sans contrainte.

N’a-t-on pas dit que « si quelqu’un a un projet d’un an qu’il plante du riz, s’il est pour dix ans, qu’il plante un arbre et si son projet est pour cent ans, qu’il éduque des enfants ». Certes, notre projet est pour des siècles, sinon c’est pour l’éternité. A cet effet, l’éducation de nos enfants nous est impérative qui s’impose d’elle-même.

L’éducation est au premier plan de la politique de son Excellence Monsieur le Président de la République, Chef de l’Etat, Chef du Gouvernement, Idriss Deby Itno. Cette manifestation volontaire de la part du gouvernement se traduit par la scolarisation gratuite des enfants, l’organisation du Forum National sur le Système Educatif, les Etats Généraux de l’Education, l’enquête parlementaire sur l’Education et la prise en compte de ce dernier lors du Conseil des Ministres du 19 septembre 2019. Le gouvernement continue encore et encore à ajouter des ingrédients pour rendre notre système éducatif de plus en plus meilleur.

S’il y a des gens qui font le monde aujourd’hui, c’est parce qu’ils ont été à la l’école et surtout à la bonne école et cette école n’est pas différente de la notre.

A cet effet, je demande aux chefs coutumiers et religieux de nous aider à rendre possible cette opération. Nous aider en ce sens que la coutume et la religion ne doivent pas constituer une barrière à l’éducation des enfants, notamment celle des filles, car éduquer une fille, c’est éduquer une nation. Que vos prêches dans les lieux de culte, que vos réunions de familles, que vos meetings dans les cérémonies traditionnelles soient orientés vers l’éducation des enfants.

Chers parents, cessez de domestiquer vos enfants ! Envoyez-les à l’école ! Ne les rendez pas victimes de l’ignorance ! Aidez-les à être des acteurs du développement socio-économique et politique de l’Afrique, voire du monde ! Laissez- les jouir de leur plein épanouissement ! A ce titre, plus jamais des enfants bouviers, plus jamais des enfants talibés (Mouhadjirine), plus jamais des filles domestiquées! Nous devons absolument envoyer nos progénitures à l’école, suivre leur évolution de près, les encourager et investir les moyens nécessaires pour leur réussite. Car, pour investir à l’éducation, nous devons nous investir à fond.

Distingués invités, mesdames et messieurs.
Si l’on veut détruire une nation, il suffit de détruire son système éducatif. L’inverse sera de construire une grande nation avec des Hommes bien éduqués et disciplinés. C’est pourquoi, je demande aux chefs d’établissements de renforcer l’enseignement du civisme, sur le rôle que doit jouer chacun, du censeur aux enseignants en passant par les surveillants et autres, sur la mise à jour du registre d’appel, de l’effectif des élèves dans les salles de classe afin de s’assurer d’un bon suivi de l’élève et interpeler ses parents au besoin.

M’adressant cette fois-ci aux Enseignants à qui, je rends un hommage vibrant et mérité, car je suis le fruit de l’enseignant. Dans la chaine éducative, vous êtes le maillon le plus important, sans lequel, la chaine sera rompue. L’enseignement n’est pas un métier par défaut, c’est un métier noble, il se mérite ! C’est vrai qu’il y a des gens qui y sont venus juste pour ternir l’effigie de l’enseignement, il est temps pour eux de se réorienter. Chers enseignants, je vous exhorte de faire le mieux de vous-mêmes pour que le Batha soit cité parmi les meilleurs au terme de l’année scolaire qui commence. En même temps, je vous demande d’apprendre la discipline, la tolérance, les valeurs humaines aux enfants. Et surtout apprenez-les à vous respecter.

Chers élèves, si votre éducation est au centre de toutes les discussions aujourd’hui, c’est parce que l’avenir de la nation repose sur vos épaules. Vous êtes appelés à être disciplinés et amoureux de votre pays, car notre chère république n’est ni à hypothéquer ni à vendre. Vous naissez à l’heure où la science et la technologie atteignent une vitesse croissante et exponentielle. Dieu vous a épargnés de vivre les moments sombres de l’histoire de notre pays, qu’il vous épargne et vous épargnera toujours. Amen! Donc, vous êtes vivement attendus à ce grand rendez-vous de votre ère, alors vous devriez répondre par la découverte et l’innovation.

Pour ce faire, vous êtes appelés à bien apprendre dans la discipline, le respect, l’amour de vos semblables, l’assiduité dans les cours et le respect des valeurs républicaine. Vous devez obtempérer pour tout ce que l’enseignant vous recommande, car il est votre second père.

C’est vous, chers enfants qui êtes censés diriger ce grand et beau pays, et c’est vous et vous seulement qui nous payerez notre pension de retraite. A ce tire, vous êtes impérativement appelés à exceller à l’école pour répondre positivement à nos aspirations car le défi est de taille.
Respectez vos enseignants, tous ceux qui, de près ou de loin, contribuent à votre éducation ; car aucun disciple dans ce monde n’a réussi sans respecter son maître. Et surtout ne brulez pas les étapes académiques !

1. la scolarisation de tous les enfants sans exception ;
2. la présence effective des enseignants affectés dans notre département;
3. la rigueur et la qualité de l’enseignement ;
4. la discipline et l’excellence ;
5. le suivi des enfants ;
6. et le respect du calendrier scolaire.

Mesdames et messieurs, je veillerai personnellement pour le respect et la concrétisation des 6 points cités ci-haut pour le bon fonctionnement de notre système éducatif.

Vives les élèves !
Vive les enseignants !
Vive l’école pour que
Vive le Tchad !