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Tribune: Nord/Sud, le paradoxe qui se nourrit malgré la lutte.

Aujourd’hui abordons la question épineuse et taboue nord sud qui tue les tchadiens à petit feu. La problématique nord sud a pris son origine dans les conflits armés fratricides qui se sont relayés pendant les périodes de la quête du pouvoir entre 1970 et 2008.

Animés par des mouvements armés politico-militaires tels que FAN, FAP, FAT, UFDD, GUNT, MDGT, FUC, PPTRDA où chacun défendait son intérêt tantôt clanique, souvent patriotique, quelque fois lutte anti-imperialisme, la finalité, tous convergeaient vers le palais rose, le pouvoir.

Le père de l’indépendance F. Tombalbaye a lutté pour la souveraineté du Tchad même si aujourd’hui on parle peu de lui sur les événements politiques et historiques du Tchad. Parmi ses politiques de la souveraineté identitaire, il avait instauré « Tchaditude » un concept qui prône la valorisation de la culture tchadienne et le respect des us et coutumes.

Très objectif au départ, le leader a commis des dérives en imposant cette volonté à tous les tchadiens, qui sont divers dans la tradition que dans leurs regroupements communautaires, linguistique…, entendez ethnique aujourd’hui.

La page sombre, nous nous abstenons de brosser, presque tout le monde a une idée des ces événements surtout la guerre civile de 1979. Faudrait-il coller l’étiquette de faiseurs des troubles et de division uniquement à la politique du père de l’indépendance ? Non. Avant l’instauration des indépendances, les pays africains étaient organisés en royaumes et chefferies traditionnelles. Si aujourd’hui certains regardent les autres à la peau très noire sous des préjugés infondés, c’est aussi la part de ces deniers d’avoir faciliter le trafic des noirs entre le Sahara, l’Europe, et l’Amérique. Les appellations « birty, kirdy, abid, kamtchouloum, amyoskou, doum… sont une résultante désagréable qui continue de se développer dans nos sociétés.

Depuis ces événements il est difficile que le tchadien fasse confiance à un autre de façon momentanée. Pour faire connaissance, il faut s’attendre à : Inti houda nadoum hana weene, par là, il voudrait dire, vous êtes d’où, explicitement votre région et ethnie. Outre cette erronée vision de la vie en société que les tchadiens alimentent il y a également l’aspect éducation. La balançoire « nord sud ». Le tchadien nordiste pense que son frère le sudiste est intelligent, diplômés et qui fait tout genre de boulot pour subvenir à ses besoins. D’un autre côté, le sudiste pense que le nordiste est riche, fauteur de trouble, mince mais fort. c’est une vraies épilogue du monde de l’apparence trompeuse. Si la nature nous a mis ensemble dans nos diversité et nos divergences, il faudrait songer à se compléter.

Les erreurs de l’histoire et de nos leaders ne doivent pas se perpétuer sur nos vies d’aujourd’hui. La jeunesse doit construire son propre chemin et prendre son destin en main. Les autorités devraient songer à la mise en place d’une politique genre « NoLimit » pour barrer la route aux stéréotypes qui gangrènent nos sociétés.

Ahmat Ali Adj

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