Tribune : Les Observateurs craignent une confiscation du pouvoir après 18 mois
Juste après la mort du feu Marechal du Tchad, Idriss Deby ITNO en avril dernier, un Conseil Militaire de Transition a été mis en place à sa tête le fils du défunt, le Général de Corps d’Armée, Mahamat Idriss Deby ITNO.
Le fait que le fils dirige la transition après la mort de son père, était mal vu par certains observateurs qui estiment que « Ceci consacre la transmission dynastique du pouvoir », mais pour d’autres c’est un signe d’espoir.
Dans sa première apparition à la télévision nationale, le Général de Corps d’Armée a déclaré que le CMT n’a aucune vocation de confisquer le pouvoir et sa mission est de maintenir la paix et la sécurité.
Beaucoup de tchadiens ne sembleraient pas être convaincus de cette déclaration et les polémiques autour de sa confiscation du pouvoir tombaient sur les réseaux sociaux comme des gouttes de pluies.
Loin de toutes ces polémiques, le PCMT montre ses muscles le 11 août 2021, à la Place de la Nation lors de la célébration de la fête de l’indépendance du Tchad, chose qui a suscité encore d’autres polémiques sur les réseaux sociaux.
Au delà de toutes les polémiques et à la surprise de des tchadiens, le Général de Corps d’Armée apparait ce 1er décembre lors de la célébration de la «Journée de la Liberté et de la Démocratie», date de la prise du pouvoir par son père, avec 5 étoiles.
Ce qui fait de lui désormais le deuxième Général d’Armée au Tchad, après son père qui était élevé à la dignité de Maréchal en 2020, depuis 60 ans.
A voir ce qui se passe, serait-il déjà atteint par le « syndrome d’hubris » en moins d’une année de pouvoir ? Ou bien va-t-il partir après la transition ? Pour l’instant rien n’est sûr, puisque l’Afrique et le Tchad se souviennent encore du passé récent des dirigeants africains qui déclaraient partir juste après avoir organisé les élections mais ne sont pas partis même un demi siècle après.
De toutes les façons, une page d’histoire est ouverte, rose ou non, les tchadiens et le monde entier auront la chance de juger.
Ahmat Adoum Moussa