Sahel: Guerre diplomatique entre le Mali et le Niger
À travers un communiqué, le gouvernement du Mali s’interroge sur les motivations réelles des déclarations du Ministre des Affaires Etrangères du Niger à l’issue de la session extraordinaire de la Conférence des Chefs d’Etat et de Gouvernement de la CEDEAO, tenue le 16 septembre 2021 à Accra, au Ghana, tout comme la sortie du Président Mohamed Bazoum en juillet dernier.
Le gouvernement malien se demande également à quel titre le Ministre nigérien des Affaires Étrangères s’érige en porte parole de I’Organisation alors que le Niger n’assume pas la Présidence en exercice de la CEDEAO.
À cet effet, le Gouvernement de la République du Mali condamne fermement et rejette ces propos » inacceptables, inamicaux et condescendants » de la part d’un responsable dont le pays a toujours entretenu d’excellentes relations avec le Mali et qui dispose de canaux bilatéraux pour aborder
l’ensemble des questions d’intérêt commun dans un esprit constructif.
Le communiqué d’indiquer que, s’agissant de la volonté prètée aux Autorités maliennes d’engager des« mercenaires, le Gouvernement de la République du Mali sétonne et s’interroge sur ces allégations basées uniquement sur des rumeurs et des articles de presse commandités s’inscrivant dans le cadre d’une campagne de dénigrement du Mali et de diabolisation de ses dirigeants.
Le Gouvernement de la République du Mali rappelle que dans l’accomplissement pleine et totale de sa souveraineté et dans le souci de préserver son intégrité territoriale et le principe de non-ingérence dans les affaires intérieures des autres Etats, il ne permettra à aucun Etat de faire des choix à sa place et encore moins de décider quels partenaires il doit solliciter ou pas.
Cependant, le Gouvernement de la République du Mali, tout en déplorant vivement la position non concertée de l’organisation régionale contrairement diplomatiques et sur une question aussi grave touchant à la souveraineté d’un membre fondateur de la CEDEAO et un pays important dans la résolution de la crise sécuritaire au Sahel, reste disponible pour un dialogue franc et sincère à travers les canaux diplomatiques appropriés aux usages.